Qu’attendent les présidents de leur CEOs?

Saviez-vous que 40% des managers affectés dans une nouvelle position ou transférés à l’étranger échouent après 18 mois seulement. Ce phénomène peut coûter à la compagnie au moins 10 fois le salaire annuel de ces managers. Chaque échec démoralise les employés et compromet les relations entre partenaires, clients et autres actionnaires.

Cela peut être évité !

Qu’attendent ces grands présidents de multinationales, comme Peter Brabeck chez Nestlé ou encore Gregg Sherrill de Tenneco de leur CEOs ? Je leur ai demandé « Comment sélectionnez-vous le bon CEO pour une affectation à un poste de leadership global dans un environnement multiculturel ? »

Le management fait les choses comme il faut, le leadership fait ce qu’il faut. Peter Drucker

Président de Nestlé, Peter Brabeck-Letmathe

J’ai interviewé Peter Brabeck-Letmathe, président du plus grand groupe au monde de nutrition, santé et bien être. Nestlé est la 48^ème plus grosse compagnie au monde avec 385’000 employés. Environ 9’000 d’entre eux travaillent en Suisse où se trouve le siège de la compagnie. Notre conversation se déroula au dernier étage du siège à Vevey. J’ai essayé de ne pas être distraite par la vue impressionnante à 180 degré de ce bureau donnant sur le lac Léman en ce jour ensoleillé. Le brillant et charismatique Peter Brabeck-Letmathe a dit,

« Pour parler franchement, je ne peux pas imaginer un top manager chez Nestlé qui n’a pas vécu dans plusieurs pays et qui ne parle pas au moins deux ou trois langues. Ce sont des exigences minimales. » Peter Brabeck-Letmathe

Je lui ai demandé pourquoi cela était-il si important. Il a répondu que même si les produits et les marques Nestlé sont globaux ; la nourriture est adaptée aux goûts spécifiques des différentes régions ou elle est distribuée. Les dirigeants de Nestlé doivent connaître les différences culturelles, les mentalités ainsi que les habitudes alimentaires. Pour résumer, un dirigeant doit avoir eu des expériences à l’étranger.

Comment sélectionner les talents ?

A la fin de mon interview, j’ai mentionné qu’une compagnie comme Nestlé devait certainement employer les plus brillants étudiants comme potentiel futur manager. Il m’a répondu « Non, pas nécessairement ». Il a expliqué que dans quelques années ce que les meilleurs étudiants avaient appris à l’université serait désuet.

Il est plus avantageux d’engager le 2^ème ou le 3^ème de la classe car il/elle comptera moins sur ce qu’ils ont appris à l’école et vraisemblablement garderons une certaine modestie.

Président de Tenneco, Gregg Sherrill

J’ai ensuite interviewé le président de Tenneco, Gregg Sherrill. Tenneco produit des filtres et des amortisseurs pour voiture. Je lui ai posé la même question.

« Comment sélectionnez-vous le bon CEO pour une affectation à un poste de leadership global dans un environnement multiculturel ? »

« Mon manager général pour l’Europe est né en Inde, a grandi en Arabie saoudite et a étudié aux USA. Il est maintenant responsable du marché européen ». Gregg Sherrill

« Donc vous avez sélectionné un manager avec une identité multiculturelle. Pourquoi est-ce important ? » Il a répondu que cette personne pouvait comprendre les subtilités des petits pays avec leurs économies spécifiques et leurs situations politiques. Les petits marchés n’offrent pas d’économies d’échelle. Les managers doivent être capable de négocier plus facilement à l’intérieur de l’économie et des valeurs politiques du pays. Greg Sherrill a ensuite expliqué,

Quel est l’avantage des groupes de travail multiculturels ?

• éviter un préjugé américain ou une façon de penser unique
• obtenir l’adhésion de circonscriptions non USA
• éviter que les employés ressentent un management avec une approche de haut en bas. Cela assure la diversité géographique
• assurer la balance des produits, des clients et une représentation géographique

Précédent président de General Electric, Jack Welch

« Le futur Jack Welch ne pourra pas être comme moi. J’ai fait ma carrière aux USA. Le prochain dirigeant de General Electric sera une personne qui aura passé du temps à Bombay, Hong Kong, Buenos Aires. » Jack Welch

D’après cette citation, Jack Welch voit le prochain dirigeant de General Electric n’étant pas d’une autre culture mais qui a été exposé à différentes cultures.

J’ai continué mes recherches avec un groupe de dirigeants de une organisation commerciale renommée. « Quelles sont les qualités que vous recherchez chez un dirigeant ? » Ils ont répondu « La franchise, l’adaptabilité ainsi que la sensibilité à la culture ». J’ai ensuite posé ma question préférée « Pourquoi » ?

« Parce que notre travail est d’améliorer le commerce entre différents pays et nous avons besoin de personnes connectées à la culture locale » mais aussi quelque qui sait interagir avec multiple culture. Les membres de cette organisation renommée de négoce.

Visiblement une expérience multiculturelle est bénéfique pour sa carrière.

Nous avons vu 3 présidents de multinationales et nous pouvons dire que d’avoir une expérience à l’international est primordial.

Pour plus d’informations sur le sujet vous pouvez aussi lire notre interview de Monsieur Philippe Dehennin, CEO de BMW Suisse, ou nous contacter et partager vos idées à info@mkbconseil.ch ou par téléphone au 022 750 81 11!

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Katrina Burrus, PhD, MCC from ICF